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Additifs alimentaires : Atouts technologiques ou Serial Killer ?
Additifs alimentaires : Atouts technologiques ou Serial Killer ?
Acide citrique, lécithines de soja, nitrite de sodium, glutamate monosodique, ces noms ne vous disent rien ? Eh bien vous les côtoyez très régulièrement sans vous en rendre compte ! Ils ont pour commun d’être des additifs alimentaires.
Rédigé par Aymeric Reggiani Yitembé Hangoué
Le présent article a pour but de démystifier l’appréhension des additifs alimentaires en les présentant de manière succincte et objective.
Pourquoi les additifs alimentaires ?
Les additifs alimentaires permettent d’augmenter la durée de conservation des aliments ou d’améliorer leurs caractéristiques organoleptiques (couleur, texture, goût, odeur). L’augmentation de leur utilisation dans l’agroalimentaire résulte de la modification des habitudes de vie et des comportements alimentaires des consommateurs qui veulent des produits alimentaires plus attractifs, peu onéreux et qui se conservent longtemps. Certains professionnels en utilisent davantage pour se faire des marges plus intéressantes.
Qu’est-ce qu’un additif alimentaire ?
À l’échelle internationale, les additifs alimentaires sont encadrés par la norme CODEX STAN 192-1995 du Codex Alimentarius, qui est également d’application au Cameroun sous le chaperonnage de l’ANOR.
Selon le Règlement Européen (CE) N° 1333/2008, les additifs alimentaires sont toutes ‘‘substances qui ne sont pas habituellement consommées comme un aliment ou utilisées comme un ingrédient dans l’alimentation. Ils sont ajoutés aux denrées dans un but technologique au stade de la fabrication, de la transformation, de la préparation, du traitement, du conditionnement, du transport ou de l’entreposage des denrées et se retrouvent dans la composition du produit fini’’. En outre, pour pouvoir être utilisés dans les denrées alimentaires, ils doivent répondre aux critères suivants :
- présenter une innocuité à l’égard des consommateurs ;
- avoir un intérêt technologique ;
- ne doivent pas induire en erreur les consommateurs.
Ils doivent être obligatoirement mentionnés dans l’emballage au niveau de la liste des ingrédients. Ils peuvent parfois être accompagnés de mentions obligatoires.
Quelles sont les catégories d’additifs alimentaires ?
Près de 400 additifs alimentaires sont autorisés par l’EFSA (European Food Safety Authority) et sont répartis en 27 familles de fonction technologique. Selon la nomenclature européenne, les additifs alimentaires sont classés par catégories. De plus, chaque additif a un numéro d’identification (3 à 4 chiffres) précédé de la lettre E. ces différentes catégories sont les suivantes :
- Colorants (E100 à E199) : Ils ont pour rôle de donner de la couleur aux aliments. Exemple : E140 ou chlorophylles qui colore les aliments en vert. Dans la figure ci-après, à gauche une boisson au sirop de menthe sans E140, à droite avec E140.
- Conservateurs (E200 à E299) : protègent les aliments contre les microorganismes (bactéries, virus, moisissures, levures, parasites). Exemple : E250 ou nitrite de sodium dans les charcuteries qui donne une couleur rosée et est efficace contre le Clostridium botulinum (responsable du botulisme)
- Antioxydants (E300 à E321) : protègent les aliments contre l’oxydation. Exemple : E300 ou acide ascorbique (communément appelé vitamine C).
- Émulsifiants (E322 à 4..) : permettent de stabiliser des émulsions ou des mousses. Exemple : E322 ou lécithine
- Acidifiants ou correcteurs d’acidité (E500 à E5..) : ont pour rôle d’acidifier ou de corriger l’acidité des aliments. Exemple : E500 ou carbonate de sodium.
- Exhausteurs de goût (E620 à E..) : rehaussent le goût des aliments. Exemple : E621 ou glutamate monosodique
- Edulcorants (E900 à E9..): confèrent un goût sucré aux aliments. Exemple : E954 ou saccharine.
Où retrouve-t-on les additifs alimentaires ?
L’utilisation des additifs est également tributaire de la catégorie des aliments. Selon le type de catégorie alimentaire, les additifs devront respecter les doses maximales autorisées (DMA). Ainsi, on les retrouve généralement dans les aliments transformés et ultra transformés (confiseries, boissons, charcuterie, produits pâtissiers ou boulangers, sauces, cubes de bouillon, conserves, plats préparés…).
Voici un exemple d’étiquette de choucroute industrielle dont les additifs ont été surlignés en jaune.
Selon l’enquête Oqali portant sur plus de 30125 produits alimentaires transformés et ultra-transformés commercialisés en France entre 2008 et 2016, plus de 78 % contenaient au moins un additif alimentaire et 4% plus de 10 additifs alimentaires. Sur les 400 autorisés par l’EFSA, 40 additifs sont fréquemment utilisés.
Dans les pays en voie de développement, notamment au Cameroun, les contrôles de sécurité de la chaîne alimentaire sont peu fréquents. Certains professionnels agroalimentaires profitent de cette situation pour utiliser des additifs interdits, ou surdosent ceux autorisés ou en mettent parfois un nombre surélevé dans la composition de leurs produits alimentaires.
Quels risques pour la santé ?
De nombreuses études ont pu montrer que certains additifs alimentaires sont susceptibles d’être allergisants, cancérigènes, ou de provoquer des troubles de comportements tels que l’hyperactivité chez des enfants…
Références :
- ANSES (2019). Enquête Oqali : Evolution de l’utilisation des additifs alimentaires dans les produits transformés.
- Codex alimentarius (1995). CODEX STAN 92-1995. Normes générales pour les additifs alimentaires.
- de Reynal B., & Multon J.-L. (2009). Additifs et auxiliaires de fabrication dans les industries agroalimentaires. Paris: Lavoisier Tec&Doc.
- Elmakssoudi (2015). Les additifs alimentaires.
- Règlement Européen n°1333/2008
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