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Devenir pisciculteur et gagner dignement sa vie au Cameroun c’est possible

Devenir pisciculteur et gagner dignement sa vie au Cameroun c’est possible

Le secteur agropastoral au Cameroun est un secteur d’avenir en plein essor. Ce dernier s’il était investi de façon optimale, pourrait répondre à deux préoccupations économiques et sociales majeures de notre société, à savoir, l’autosuffisance alimentaire et le plein emploi. Dans l’environnement agropastoral, une filière se démarque des autres, c’est la pisciculture. Tous les experts s’accordent à dire qu’elle est rentable, mais peu sont ceux qui se risquent à s’y lancer, fautes d’informations. Alors nous avons décidé de décrypter un peu le domaine afin de donner le courage à plus d’un de se lancer dans l’élevage de poissons, car ils ne le regretteront pas.

La pisciculture est une des branches d l’aquaculture, qui consiste à élever des poissons en eaux douces, saumâtres ou salées. Le poisson est l’un des aliments les plus consommés dans le monde. La production mondiale de poisson d’élevage est estimée à 108,5 millions  de tonnes de poisson  par an. Tandis que la consommation globale est estimée à 179 millions de tonnes. Un déficit de production de 70 millions de tonnes qui est malheureusement comblé par la pêche. Au Cameroun, la majeure partie du poisson consommée est issue des importations, pourtant nous avons les ressources aquatiques et humaines nécessaires pour inverser la tendance. Alors qu’attendez-vous encore pour vous lancer ?

Qui peut devenir pisciculteur

La pisciculture est un secteur plutôt ouvert qui ne nécessite pas forcément d’avoir suivi un cursus scolaire ou académique spécifique ou des diplômes. D’après Monsieur Axel Ondobo, Ingénieur halieute spécialiste en Aquaculture et promoteur du Cabinet Piscicole Ondobo, « Il n’y a pas de profil stricte ou typique de producteur de poissons. Si vous avez de la passion pour les animaux ou l’élevage et que vous êtes disposé et disponible pour cela alors vous êtes ou vous pouvez être pisciculteur ».Toutefois, des prérequis sont nécessaires avant de se lancer dans l’aventure. « Tout d’abord il faudrait suivre une formation en production piscicole ; puis se faire suivre (lors de la phase pratique) par un expert ; et ensuite faire installer une production à une échelle de votre convenance pour appliquer réellement ce qui s’est dit lors de la formation. »

Des alevins de poisson prêts pour l’exploitation

De plus on peut être pisciculteur et exercer un autre métier et d’ailleurs ce serait très à la mode. D’après monsieur Ondobo, près de 80% des producteurs actuels ont d’autres activités ou exercent dans d’autres domaines. L’élevage de poissons hors-sol serait d’ailleurs la méthode la plus adaptées à ce type de producteur. Celle-ci serait  simple et très efficace ne nécessitant pas beaucoup d’efforts physiques et de temps pour la gestion de la ferme, puisque les poissons ne peuvent être nourris que deux fois par jours et se développer normalement. Pour notre ingénieur halieute, « la pisciculture est très addictive et surtout thérapeutique, si vous faites dans le commercial il est fort possible d’arrêter votre métier pour vous concentrer sur la pisciculture car elle génère beaucoup de revenus, surtout lorsque ces revenus sont nettement supérieurs à ce que vous gagnez par mois ou par an soit à moyenne ou grande échelle. »

L’intérêt de se lancer dans la pisciculture au Cameroun

L’intérêt ici se situe à deux niveaux. Premièrement, l’augmentation de la production locale. Car, il est impératif de diminuer ou même de limiter les importations de poissons. L’Etat débourse au minimum 160 milliards de FCFA chaque année pour combler le déficit de la production locale, et satisfaire la demande.

D’un autre côté, l’augmentation la balance économique pour soi-même et pour le pays tout entier. Le marché du poisson au Cameroun est encore embryonnaire certes mais très ouvert. L’offre est extrêmement inférieure à la demande donc produire du poisson localement, c’est développer son marché.

Les exigences administratives, sanitaires et financières de la pisciculture
Bacs d’élevage installés par le cabinet aquacole Ondobo chez un particulier

« Les poissons produits de manière locale n’ont rien à envier aux poissons importés du point de vue sanitaire ; c’est même le contraire, on peut parler de traçabilité des produits car ils sont plus sains et très fiables ». révèle Monsieur Ondobo. Pour ce qui est des procédures administratives, Monsieur Ondobo conseille aux producteurs de se regrouper en GIC ou en Coopératives, ou alors d’intégrer ce type d’association de producteurs, afin de recevoir une couverture légale de la république.

En ce qui concerne les finances, il n’y a pas vraiment de montant fixe pour débuter un élevage piscicole. « Avec une somme de 260 000 FCFA vous pouvez produire au moins 150 Kg de poissons » affirme Axel Ondobo.

 Les Types d’élevage piscicole à faire au Cameroun

Pour élever du poisson, il est nécessaire d’acquérir la matière première, (les alevins) après avoir fait installée les équipements d’élevage. Les alevins sont vendus un peu partout, dans les GICs, Coopératives, et autres producteurs. Pur élever cette matière première jusqu’à maturité, deux méthodes sont conseillées.

  • l’élevage en étang : C’est la technique la plus ancienne et la plus utilisée en termes de volume de production. Les espèces adaptées à ce mode de production sont omnivores, herbivores ou filtreuses, au Cameroun les espèces qi correspondent à ce type d’élevage sont : le Silure noir, le tilapia du Nil, la Carpe, le Kanga, le poisson vipère, le Tilapia zili, l’hétérobranchus ou Silure géant, le Machoiron, l’hémichromis et le Tilapia rouge.
    Bacs d’élevage hors sols
  • L’élevage hors-sol : très adaptée pour les productions à petite et moyenne échelle, ils se pratiquent dans des bacs en plastiques ravitaillés en eau potable. Les espèces de poisson qui s’adaptent bien à ce type d’élevage sont : le Silure, le Tilapia, et la Carpe.

Selon Monsieur Ondobo, il est important de bien choisir l’espèce et les quantités que l’on choisit de produire. Car sur le marché camerounais, les espèces de poisson les plus prisées sont : le Silure ; le tilapia ; le Kanga  et le poisson vipère.

Devenir un pisciculteur est donc plutôt aisée au Cameroun. Au vu de ce qui précède c’est un excellent moyen de gagner sa vie et de renforcer ses revenus mensuels. Mais en cas de crainte de vous lancer tout seul, nous vous conseillons vivement de vous faire accompagner. Le Cabinet Piscicole Ondobo offre des services telles que, la formation en pisciculture et en algoculture ; l’installation et suivi des fermes piscicoles à toutes les échelles ou tailles ; l’évaluation financières des fermes à travers des rédactions des projets et business plans ; le conseil et l’audit ; et enfin la facilitation de l’obtention du matériel de production piscicole ou aquacole.

3 Comments

  1. Soh Takam Ladislas Tenesloir says:

    Je veux me lancer dans la pisciculture

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