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Comment le matériel végétal et les aliments Biofortifiés changent la vie de millions de personnes

Elle utilise des outils simples tels qu'une extrudeuse et une spatule, de l'huile végétale, des épices, du niébé (koki) et de la farine de manioc enrichie en vitamine A, pour produire une moyenne hebdomadaire de 2 400 paquets de croquettes croquantes très populaire appelé “combobites” au Nigéria. Ses ventes n’ont cessé de croître, lui rapportant environ 700 USD (385 000 FCFA) par mois.

Comment le matériel végétal et les aliments Biofortifiés changent la vie de millions de personnes

Au Nigéria la malnutrition par carence en micronutriments, est une maladie qui tue quotidiennement 145 femmes en âge de procréer et 2 300 enfants de moins de cinq ans au Nigeria. Funmilayo et Pelumi deux jeunes Nigérians  ont cependant réussi à créer une situation beaucoup plus satisfaisante pour eux-mêmes tout en luttant contre la carence en micronutriments qui est un réel problème de santé au Nigéria et ailleurs en Afrique.

Funmilayo Akinola, 28 ans, n’a pas pu obtenir une éducation formelle parce que sa famille était pauvre. Pelumi Aribisala, 35 ans, a réussi à obtenir un diplôme universitaire au Nigeria. Mais toutes deux vivaient avec la même réalité : l’incapacité de trouver une forme d’emploi durable et sûr. Heureusement aujourd’hui avec le soutien de HarvestPlus c’est de l’histoire ancienne. Notons que leurs histoires représentent le sort de millions d’autres personnes vivant dans les villes rurales et urbaines d’Afrique Centrale et de l’Ouest.

Le chômage des jeunes est un problème très répandu en Afrique. Les jeunes constituent environ 37 % de la force de travail totale en Afrique, mais représentent environ 60 % du chômage total. Beaucoup de jeunes afin de joindre les deux bouts exercent des activités précaires dans le secteur informel.

Funmilayo a créé une micro-entreprise spécialisée dans la transformation de produits alimentaires biofortifiés et la vente de matériel de production après avoir reçu une formation de HarvestPlus. Elle utilise des outils simples tels qu’une extrudeuse et une spatule, de l’huile végétale, des épices, du niébé (koki) et de la farine de manioc enrichie en vitamine A, pour produire une moyenne hebdomadaire de 2 400 paquets de croquettes croquantes très populaire appelé “combobites” au Nigéria. Ses ventes n’ont cessé de croître, lui rapportant environ 700 USD (385 000 FCFA) par mois.

La fabrique de Funmilayo

Pelumi, quant à lui, est cofondateur de l’une des premières entreprises de transformation alimentaire biofortifiée au Nigeria. Son entreprise, Cato Foods, produit et commercialise plus de 62 tonnes de gari, de fufu et de farine de manioc enrichis en vitamine A. Cato Foods est également le premier et le plus grand producteur de CASSTARD, une variante de crème anglaise développée à partir de manioc biofortifié en vitamine A. Ce nouveau produit alimentaire est un aliment complémentaire idéal qui couvre jusqu’à 50 % des besoins quotidiens en vitamine A des nourrissons et des enfants de moins de cinq ans.

Ces dernières années, le nombre de jeunes agro-entrepreneurs, comme Funmilayo et Pelumi, a augmenté de façon spectaculaire. Ils se sont débarrassés de la honte et de la corvée de l’agriculture, ce qui en fait une activité intéressante pour de nombreux jeunes adultes sans emploi. Au Nigeria, en Zambie, en Ouganda, au Rwanda, en République démocratique du Congo et au Zimbabwe, des jeunes construisent leur vie indépendamment du gouvernement, en utilisant des variétés biofortifiées de manioc, de maïs, de millet, de sorgho et de niébé (koki) pour gagner des salaires équivalents, voire supérieurs, à ceux des directeurs de la fonction publique fédérale.

Lire aussi: Additifs alimentaires : Atouts technologiques ou Serial Killer ?

Rien qu’au Nigeria, plus d’un million de personnes tirent des revenus importants d’emplois à temps plein en tant que producteurs, facilitateurs de marché, agents de groupage, transformateurs et distributeurs de matériel végétal et de produits alimentaires biofortifiés.

Samuel Ajewole (32) et Blessing Owoseni (33) sont deux de ces personnes. Samuel fait correspondre la demande à l’offre de matériel de plantation de cultures biofortifiées et de boutures de manioc enrichies en vitamine A. Il aide les agriculteurs à vendre leur production en fournissant du matériel de culture biofortifié en vrac dans les zones où il est nécessaire. Les facilitateurs de marché comme Samuel reçoivent un soutien technique périodique de HarvestPlus pour faciliter l’accès aux communautés éloignées.

Mon travail m’aide à améliorer la nutrition dans des endroits difficiles d’accès. Je suis satisfait de savoir que je contribue à la diffusion d’une solution (la biofortification) qui a un impact positif sur la santé et la nutrition des enfants et des femmes“, déclare Samuel.

Ces voix ne représentent que quelques-uns des nombreux jeunes Nigérians dont HarvestPlus a aidé à canaliser l’énergie vers des entreprises rentables et durables. Des alternatives comme celle-ci donnent à ces personnes brillantes une voie vers un emploi décent et gratifiant.

Une boutique qui commercialise des aliments à base de manioc, enrichis en vitamine A

“Qui aurait cru”, dit Funmilayo, “qu’une femme sans instruction d’Akinyele, dans l’intérieur de l’État d’Oyo, serait capable d’utiliser la science pour produire un snack que les écoles, les centres de santé et les supermarchés sont heureux de consommer ? Je peux maintenant subvenir confortablement aux besoins de ma famille et donner à mes enfants l’éducation de qualité qui m’a manqué.

HarvestPlus aide les jeunes à passer d’une “zone de morosité” à “un avenir radieux”, déclare Funmilayo. Elle fait sa part, pour les rendre autonomes, elle aussi. Elle forme d’autres femmes limitées par la pauvreté et l’analphabétisme pour les aider à réaliser pleinement leur potentiel.

Sources: Harvest Plus 

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