Impact environnemental de l’industrie agroalimentaire en quelques points

Impact environnemental de l’industrie agroalimentaire en quelques points

L’industrie alimentaire fait partie des principaux facteurs de risque  environnemental pour notre planète. Ce domaine a beaucoup évolué au fil des ans, pour combler les besoins alimentaires d’une population sans cesse grandissante. Toutefois, le secteur nécessite une grande disponibilité des ressources naturelles pour atteindre ses objectifs. Ce fonctionnement incessant de l’industrie a un impact  permanent sur la nature, ce que nous pouvons traduire en 5 points.

Déforestation
Une photo de bûches empilées avec de la verdure en arrière-plan

L’industrie agroalimentaire utilise comme matière de base les produits de l’agriculture. Toutefois, pour satisfaire la forte demande de l’industrie, la production agricole a explosé. Pour soutenir le rythme, les gouvernements et exploitants ont fait le choix de sacrifier des hectares de forêts au profit des terres arables. La superficie mondiale occupée par les terres agricoles est estimée  à 13 millions de kilomètres carrés. Selon l’ONG Rainforest foundation Norway, l’agriculture et l’exploitation forestière ont détruit 34% des forêts primaires entre  2002 et 2019. Par ricochet, la déforestation produit le réchauffement climatique. En effet, les forêts emmagasinent les émissions de dioxyde de carbone, et protègent la couche d’ozone des gaz à effet de serre. Selon le World Wild Fund, « un cinquième des émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines provient de la destruction des forêts. » Une situation qui expose tous les êtres vivants aux effets dévastateurs des rayons ultraviolets.

Pollution

Le succès de l’industrie agroalimentaires est dû principalement à la mécanisation des procédés de fabrication, mais aussi aux quantités astronomiques de nourriture issues des champs. Toutefois, les cultures intensives  affectent la fertilité des sols. Pour équilibrer, les agriculteurs optent pour les engrais chimiques qui boostent  les performances du sol. Cependant, l’usage automatique d’engrais dans l’agriculture affecte la qualité de l’air et la qualité des eaux (la plupart des fermes agricoles à grandes échelles sont situées près de sources d’eau. Celles-ci servent à l’irrigation des cultures.) Les fertilisants et pesticides sont  pulvérisés dans l’air au-dessus des champs et les vents les conduisent jusqu’aux points d’eau environnants. Les terres arables deviennent poreuses à cause de l’utilisation intensive. Par conséquent, les engrais pénètrent le sol, et contaminent les nappes phréatiques. Les dérivés d’engrais contenus dans l’air notamment l’ammoniac deviennent des gaz à effets de serre. « L’ammoniac contenu dans les engrais azotés génèrent des gaz à effet de serre environ 150 fois plus actifs que le CO2. Viennent ensuite les engrais de synthèse (Les engrais de synthèse sont issus de substances transformées chimiquement), qui seraient responsables de l’émission annuelle de 2,2 Mt de N2O : environ 2,5 % de l’azote (N) des fertilisants répandus seraient irrémédiablement convertis en N2O, causant une attaque importante de la couche d’ozone » révèle le site avoir-la-science-en-gre.

Source : Genially

Parlant des machines, elles aident à transporter et transformer les aliments plus vite et en grande quantités. Ce qui requiert une quantité inépuisable d’énergie.  Les sources d’énergies les plus utilisées sont les énergies fossiles (Pétrole, gaz naturel et Charbon). Leur surexploitation au cours des dernières décennies a considérablement diminué les réserves naturelles. Selon Samuel Benoît, « au rythme de consommation actuel, les réserves mondiales de pétrole sont estimées à 40-50 ans environ ». Pour transporter les aliments des champs vers les usines et des usines vers les commerces urbains, beaucoup de combustibles sont utilisés. Ces derniers libères des gaz à effet de serre tels que : le dioxyde de carbone, les oxydes d’azotes, le monoxyde de carbone ou encore les composés souffrés.

Déchets
Pollution de l’eau avec des sacs en plastique dans la rivière

D’après le rapport « l’état des plastiques, Journée mondiale de l’environnement perspectives 2018 » publié par l’ONU environnement, « Une grande partie du plastique que nous produisons est conçue pour être jetée après une seule utilisation. Les emballages en plastique représentent environ la moitié des déchets plastiques dans le monde ». Ces plastiques à usages uniques sont en grande partie utilisés pour l’emballage, la conservation et le transport de produits alimentaires Malheureusement, la majorité de ces déchets plastiques sont non-biodégradables, et prendraient des millénaires à se décomposer dans la nature. De plus seuls « 9% des neuf milliards de tonnes de plastique que le monde a jamais produites ont été recyclés. » révèle le même rapport. Tout comme, « 13 millions de tonnes de plastique pénètrent dans nos océans chaque année » ce qui nuit grandement à la biodiversité. L’humanité se retrouve donc dépassée par sa propre production de déchets. L’espoir repose actuellement sur les gouvernements et sur les entreprises qui fabriquent et utilisent le plastique afin que les premiers règlementent la fabrication et l’utilisation du plastique ; et que les seconds conçoivent des plastiques biodégradables, ou alors créent des chaînes performantes de recyclages des emballages plastiques.

Gaspillage
Écologie, zéro déchet et concept de recyclage

Selon le site Planétoscope, qui fournit les statistiques en temps réel, « Plus de 41.200 kilos de nourriture sont jetés chaque seconde dans le monde. Cela représente un gaspillage alimentaire de 1,3 milliard de tonnes d’aliments par an, soit 1/3 de la production globale de denrées alimentaires dédiée à la consommation. Le gaspillage alimentaire concerne les pays riches comme pauvres et représenterait une valeur gaspillée de 750 milliards de dollars. »

Le gaspillage et les pertes alimentaires se situent à tous les stades de la chaîne d’approvisionnement  alimentaire. La quantité estimée de  celles-ci  obéit au schéma suivant.

Source : FAO

En termes de gaspillage on peut également de la surutilisation de l’eau. En effet l’industrie alimentaire, l’agriculture en particulier utilise 70% du volume d’eau douce de la planète. Ce qui fragilise grandement les réserves hydrauliques. De plus, ces réserves courent le risque d’être polluées par les déchets industriels, et à terme d’être impropres à la consommation humaine et animale.

L’industrie alimentaire a certes permis aux hommes de transformer et de diversifier ses aliments. Toutefois, cette industrie cause beaucoup de mal à la planète. Dans un monde axé sur le développement durable, de nombreuses initiatives des organisations des nations unies et d’ONG sont prises pour réduire cet impact négatif. Nous vous invitons à consulter les liens  en bas de pages pour découvrir l’ampleur du problème. Car malgré les tonnes d’aliments produits et fabriqués au quotidien, une grande partie de la population mondiale souffre de la faim.

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