Agroalimentaire

Les tendances alimentaires en 2022

Vous l’aurez compris, pour l’année 2022, l’industrie agroalimentaire fera face à de nouveaux enjeux et défis à relever grâce à des innovations ! Ces dernières s’inscriront au sein des tendances alimentaires dont nous ferons un tour d’horizon.

Les tendances alimentaires en 2022

Rédigé par Aymeric Reggiani Yitembé Hangoué

Les habitudes et comportements alimentaires des consommateurs ont considérablement été modifiés avec l’avènement de la Covid-19. Même si ces premiers étaient déjà sujets à des modifications structurelles et conjoncturelles liées en partie aux scandales alimentaires, à l’émergence des maladies civilisationnelles et des allergies. De fait, les consommateurs ont de nouvelles considérations, lors de leurs achats d’aliments. Ils recherchent avant tout des produits alimentaires hédoniques et pratiques pour leur bien-être et bons pour la planète ! Vous l’aurez compris, pour l’année 2022, l’industrie agroalimentaire fera face à de nouveaux enjeux et défis à relever grâce à des innovations ! Ces dernières s’inscriront au sein des tendances alimentaires dont nous ferons un tour d’horizon.

Santé, bien-être et superfood

Les consommateurs recherchent des aliments et/ ou boissons fonctionnels qui boostent leur immunité, leur bien-être physique, mental et émotionnel. Concrètement, cela se manifeste par l’attrait pour des produits alimentaires sains enrichis en probiotiques, fibres alimentaires, acide gras oméga-3, antioxydants, protéines… Ainsi dans les rayons de supermarchés, il y a une croissance de boissons relaxantes, boissons fermentés (kombutcha, kéfir…) des encas énergisants ou des snacks qui améliorent la concentration. D’autre part, les produits allégés en (sucre, sel, gras et/ou alcool) ou sans allergènes sont également en vogue. L’accessibilité à de nouveaux ingrédients fonctionnels (baobab, corossol, spiruline…) permettent de soutenir ce type d’innovation.

Transparence

Les consommateurs ont de plus en plus accès aux informations liées à leur alimentation. D’où l’émergence des applications permettant de décrypter et analyser le profil nutritionnel et/ ou environnemental voire la traçabilité des aliments de la fourche à la fourchette. De fait, les consommateurs sont davantage attentifs aux produits alimentaires qu’ils achètent. Dans les rayons des supermarchés, cela se traduit par la présence de nutriscore, d’écoscore sur les étiquettes par exemple.

Naturel, bio et local

Les consommateurs ont besoin d’authenticité, quoi de mieux que le retour aux sources ? Les entreprises agroalimentaires répondent à ce besoin de naturalité par le concept du clean label. C’est-à-dire proposer des produits industrialisés sans additifs alimentaires, sans OGM dont le procédé de fabrication est simple et le nombre des ingrédients est réduit. De plus, la vente des produits de terroirs, locaux et bios connaissent une forte  croissance.

Cocooning, digitalisation et personnalisation

Le manque de temps des « millénials » conjugué à l’ubérisation de la cuisine ont permis l’émergence des plateformes et applications de commandes en ligne. Ainsi les consommateurs peuvent se faire livrer à domicile des ingrédients, des kits de repas, des plats préparés, pratiques, sympathiques et faciles à utiliser. Certaines marques proposent la possibilité de créer une véritable communauté d’utilisateurs où ils peuvent échanger des recettes et des idées. Les Digital native vertical brands profitent de cette niche de marché pour être en contact direct avec les consommateurs. Par conséquent, ils peuvent proposer à leurs consommateurs, des expériences utilisateurs spécifiques tenant compte de leur personnalité, besoins et attentes respectifs.

Zéro-déchet

La lutte contre les pertes et du gaspillage alimentaire fait partie du programme de développement durable des Nations Unies pour l’Horizon 2030. Dans les pays occidentaux, cette lutte anigaspi concerne toute la chaîne alimentaire et plus particulièrement l’industrie alimentaire qui génère le plus de pertes. L’innovation antigaspi est caractérisée par la valorisation des co-produits industriels en produits alimentaires. Exemple : des apéritifs à base de drêches, de la bière à base de farine de pain rassi, des cookies à base de pulpes de fruits surpressés…

Veggielicious ou le pouvoir aux protéines végétales

 L’utilisation des protéines végétales est en pleine expansion. Elles sont présentes principalement dans les rayons ‘‘traiteur’’, épicerie sucrée et boulangerie-viennoiserie-pâtisserie. Les principales sources de protéines végétales sont les légumineuses (soja, pois, fève, lupin) et les céréales (blé, orge, millet…).  Cette croissance fait écho à un marché de régimes alimentaires particuliers (véganisme*, végétarisme*, flexitarisme*) mais restent encore minoritaires. Les protéines végétales sont utilisées comme alternatives aux produits laitiers, au poisson et à la viande. Actuellement, la part de marché mondial et celle européenne des substituts de viande représentent respectivement 1 et 5 %. En pleine croissance, le marché des substituts de viande devrait atteindre en 2029 : 10 % du secteur agro-alimentaire carné mondial avec un chiffre d’affaire estimé à plus de 125 milliards d’euros. De nombreux mastodontes agro-alimentaires, de la restauration rapide et de la grande distribution jouent leur partition pour devenir des leaders en proposant des assortiments et gammes de substituts diversifiés.

Sources : 

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